Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
ArcelorMittal va démonter le système de dépoussiérage de son ancienne usine de Florange (France) pour l’installer à Differdange. Le dispositif sera opérationnel en 2026 et permettra de réduire jusqu’à 80% des émissions diffuses de poussières.
En décembre 2023, ArcelorMittal a lancé le démontage du système de dépoussiérage de l’ancien convertisseur du site ArcelorMittal Florange, dont l’état était quasi neuf, explique l’entreprise dans un communiqué.
Après avoir été démonté pièce par pièce et remis au propre, il sera remonté sur le site de ArcelorMittal Long Products Luxembourg à Differdange. Relié à des hottes industrielles positionnées au plus près des process les plus émetteurs, le système captera le maximum de poussières à la source. Il sera capable d’aspirer 1 200 000 m³ d’air par heure.
Les travaux à Florange se dérouleront jusqu’en juillet 2024. La mise en service de l’installation à Differdange est prévue pour fin 2025 / début 2026 et devrait réduire jusqu’à 80 % des émissions diffuses de poussières, assure le géant de l’acier.
Ce qui a déclenché ce projet d’installation d’un dépoussiérage, explique l’entreprise, c’est à la fois la proximité des habitations des sites de production d’acier, mais aussi l’aboutissement de plus de dix ans d’amélioration continue et d’essais techniques à l’usine de Differdange.
Améliorations qui avaient débuté par le recensement et la quantification des sources d’émissions. Et qui s’était poursuivies par le lancement de projets d’arrosage des processus avec des canons à eau, de mise en place de dépotage étanche réduisant la perte de poussières lors de chargement et l’amélioration des systèmes de dépoussiérage déjà existants.
17,6 millions d’euros
L’administration de l’Environnement et ArcelorMittal, à Fousbann, Niederkorn et Sanem en plus de Differdange, ont aidé à cartographier l’ensemble des sources d’émissions. Il s’agit ici du premier projet industriel 100 % à but environnemental au Luxembourg, écrit encore l’entreprise.
Cette installation ne permettra ni de produire plus d’acier, ni de réaliser des économies sur les frais de fonctionnement du site ou sur la consommation énergétique. Il va au-delà des recommandations de la commission européenne en matière d’émissions diffuses de poussières.
«Cet investissement conséquent est une étape supplémentaire pour répondre aux attentes de nos parties prenantes, a commenté Henri Reding, country head ArcelorMittal Luxembourg. Au premier rang desquelles se trouvent nos collaborateurs, les riverains voisins de nos installations industrielles et les communes où nous opérons. Notre volonté est de limiter tous nos impacts pour une industrie responsable, et pour cela nous sommes prêts à investir dans des systèmes non productifs mais bénéfiques pour les communautés qui nous entourent.»
Le tout nécessitera un investissement de 17,6 millions d’euros, soutenu par l’État luxembourgeois à hauteur de 5,2 millions d’euros.
